Rica & LG ;
« Oh mon dieu ! »

Samedi après midi, je n'étais pas de service au Central Perk avant le soir, dix-neuf heures. J'avais donc quelques heures devant moi ; pour lesquelles je décidai de passer un peu de temps avec mon amoureux. De toute façon, Ems travaillait, Bent' était avec son père et Roron avait enfin décroché un rôle. Rôle que j'avais d'ailleurs parié avec lui qu'il n'aurait pas ; non pas que je ne croyais pas en lui, bien au contraire. Mais je le connaissais par cœur mon meilleur ami, je savais bien que si il savait qu'il pouvait gagner 10dollars en gagnant un pari, surtout contre moi, il se défoncerait. J'étais sûre depuis le début que j'allais les perdre mes beaux billets. Néanmoins, je ferais tout et n'importe quoi pour lui. Jackouille, n'en parlons pas. Il me faisait royalement la gueule et s'entêtait à m'éviter depuis ce matin. Au moment où je lui avais dévoilé le lourd secret que je lui cachais depuis une semaine ; voire même plusieurs années, puisqu'il ne savait même pas que j'étais en couple avec Aaron. Autant dire que pour lui, me voir passer en un clin d'oeil de célibataire endurcie depuis trois quatre ans à fiancée avec son meilleur ennemi ; ça n'a pas dû être facile. Mais il fallait qu'il s'y fasse.

« Mon coeur, il faut absolument mettre ça sur la liste de cadeaux de mariage ! »

J'étais donc en compagnie de l'élu de mon coeur, à faire des emplettes. Mais pas n'importe lesquelles, non, celles de notre mariage ! Oui maintenant que Jackouille était au courant, on pouvait planifier tout ça. Aaron m'avait dit qu'il informerait lui même son frère de notre plan ; mais je ne savais pas si il l'avait déjà fait ou non... et surtout comment il allait réagir. Jack, sa réaction, je m'en doutais ; mais Alec, non, pas vraiment. Mais il fallait dire que je ne le connaissais pas bien, alors que mon jumeau... et bien c'était mon jumeau justement ! De toute façon, je n'avais pas envie d'aborder le sujet qui fâche, tout du moins, pas pour le moment. Dans cinq minutes, peut être...
Alors je me suis contentée de lui lâcher la main pour prendre un objet qui avait retenu toute mon attention. En effet, un combiné narguilé-cafetière qui fait aussi les pommes de terres-frites, c'était inouï ! Il fallait vraiment que l'un de nos invités nous offre ce machin là. Nous parcourions depuis presque une demi heure les allées du magasin main dans la main, papier et crayon en poche, afin de faire la liste de nos cadeaux. Nous nous promenions enfin comme de vrais amoureux au grand jour, et depuis le temps qu'on attendait ça, le bonheur y était et ça se lisait sur nos grands sourires affichés sur nos visages.

« Surtout ne pas oublier qu'elle était la femme de sa vie .. »

Il y avait des jours comme ça, où l'on se demandai vraiment pourquoi on se levait le matin. Et bien aujourd'hui était un de ces jours pour moi. Lexie m'avait réveiller a 6heure pour me raconter la nouvelle du siècle, a savoir qu'elle avait enfin acheter Nemo en DVD. Quel nouvelle, j'aurai pu me rendormir immédiatement si elle ne s'était pas mit en tête que nous devions le regarder ensemble. A 6heure du matin ! Mon jour de repos ! Je m'étais donc coltiner une heure de dessin animée, ou la jeune femme qui était jusqu'à présent ma meilleure amie avait rit comme une gamine a chaque passage. Désespérant cette fille, puis j'avais reçut un appel d'Erica, visiblement les choses ne s'étaient pas arranger entre Bingy et elle. Si j'avais été mesquin, j'aurai pu me réjouir du fait que ma fiancée ne parle plus avec son jumeau d'ennemi; mais je l'aimais et donc je m'étais simplement contenter d'un « Laisse lui un peu de temps, mon coeur.». Ce qui en soit n'était pas faux, Bing avait besoin de temps pour se faire a l'idée qu'il ne pouvait plus me tuer sans qu'Erica soit sur son dos a présent.

A présent que Jack était au courant j'aurai du en tout logique avouer la vérité a Alec, mais les choses n'étaient pas aussi simple. Je n'avais jamais eu de secret pour mon frère, même lorsque j'avais emboutis sa voiture dans la boîte aux lettres et là, cela faisait trois ans que je lui mentais. Trois ans déjà, qu'est ce que le temps passent vite. Je connaissais Alec par coeur, il allait m'en vouloir, bouderai pendant un jour ou deux; peut être irait-il jusqu'à me virer mais ce ne serai pas la première fois. Puis il me pardonnerai et en plus d'accepter d'être mon témoin il me rendrait mon job. Mais d'ici là, je devais supporter le choix de notre liste de mariage. Erica était au commande, elle me trainait de rayon en rayon tandis que je jetai des coups d'oeil ici et la sur des articles sans intérêt.

« Mon coeur, il faut absolument mettre ça sur la liste de cadeaux de mariage ! »

Me tournant vers l'objet qui avait retenu l'attention de ma bien aimée, j'haussai les sourcils. Qu'est ce que ça pouvait bien être que ce truc ? A première vu j'aurai dit un OVNI, mais Rica semblait en admiration devant cette chose. Je me penchais sur l'étiquette et réussis a déchiffrer que c'était un combiné narguilé-cafetière qui fait aussi les pommes de terres-frites. Ben tiens qu'est ce que ça m'avance. Je releva la tête et lança un sourire charmeur a la femme de ma vie.

« Prend tout ce qui te fait plaisir mon amour. J'ai déjà fait la mienne de toute manière ! »

Mains dans la mains devant l'appareil spatial qui avait attirée l'envie d'Erica, je lui souris avec un air angelique avant de lui tendre un bout de papier plier en quatre dans ma poche. J'avais rédiger cette liste quelques jours plutôt; au boulot. Fallait bien que je m'occupe. Ma liste était parfaites, j'avais bien souligner la nouvelle console de jeu que je voulais pour jouer avec Louka. Oh la mariage c'était le pied en faites !

Si en commençant ma relation avec Aaron, trois ans auparavant, on m'aurait juré qu'on en finirait par se fiancer et aller faire la liste de nos cadeaux de mariage main dans la main ; sérieusement, je n'y aurais jamais cru. Au départ, nous avions convenu d'un commun accord que notre relation se limiterait aux petits plaisirs que procuraient des bisous dans le cou et un tour dans un lit. Mais Cupidon en avait décidé autrement, et aujourd'hui, j'étais fière d'adorer ce chérubin ailé pour ça. Quoi que... tant qu'à faire, il aurait aussi pu réconcilier l'homme de ma vie et mon jumeau ; mais apparemment c'était trop lui demander ! Une feignasse, cet ange.
J'étais donc aux commandes de notre couple dans ce magasin, je crois que je tenais bien plus de ma mère que de mon père. Mon frère avait eu de la chance lui, Monica avait peu déteint sur lui alors que c'était pratiquement une pale copie de Chandler. J'aurai préféré passer mon temps à blaguer plutôt que d'être aussi... monicaisée.
La preuve, je venais de m'extasier sur un combiné narguilé-cafetière qui faisait aussi les pommes de terres-frites d'après l'étiquette du produit, c'était pour dire. Jackouille lui se serait sûrement marré en voyant ça, mais jamais il n'aurait eu envie d'avoir ça dans sa cuisine. Alors que moi, je trouvais ça merveilleux, inouï... bref, il nous fallait absolument ce machin ! On allait sûrement ne jamais s'en servir, mais bon, je le voulais !

« Prend tout ce qui te fait plaisir mon amour. J'ai déjà fait la mienne de toute manière ! »

Tout ce que je voulais ? Oh, quel amour... Mais après les cinq secondes d'extase, je percutai sur ce qu'il venait de me dire. Il avait déjà fait sa liste ? Quoi ? Alors qu'on avait prévu de la faire tous les deux, monsieur s'était amusé à la faire tout seul. J'étais prête à lui faire les gros yeux et à le bouder pour ça, mais il avait du prévoir ma réaction, puisqu'il sortit un bout de papier de sa poche. C'était sa liste, et cela eut pour effet de me calmer direct. Je la pris donc et éclata de rire. Il était mignon, il n'y avait que quatre objets sur sa liste : un fauteuil massant, deux gribouillis que je n'arrivais pas à relire -un garçon ça écrit mal, c'est bien connu !- et surtout, une console !

« Ça ne m'étonne même pas que tu aies écrit en majuscules et souligné la console de jeux tiens ! D'accord d'accord... mais alors je te préviens, tu me laisseras y jouer aussi ! »

Qui avait dit que les filles détestaient les jeux videos ? Soit il s'était trompé, soit j'étais l'exception à la règle. J'avais passé toute mon enfance devant les multiples Nintendo et Playstations que mon père avaient offerts à mon frère. Il n'avait pas vraiment eu le choix de m'y laisser jouer avec lui... je le forçais. J'avais toujours adoré ça.

Qui aurait pensé qu'en on serai la ? Certainement pas moi, imaginer que je me marierai un jour était déjà impensable en soit mais avec Erica Bing encore plus. Nous étions tellement différents, et pourtant je ne pouvais plus me passer d'elle. La preuve elle voulait absolument cette chose hideuse, dont elle ne se servirait jamais j'en étais certains pourtant elle avait besoin de l'acheter. Personnellement je m'accommoderai de cette chose hideuse au milieu de ma /notre cuisine. Elle ressemblait tellement a sa mère parfois que ça me faisait peur, Monica est un peu dérangé dans son genre mais bien sur je ne dirai jamais ça devant ma chère fiancée. Je tiens a ma vie quant même ! Elle étudia ma liste avec attention avant de me sourire un peu trop heureuse.

« Ça ne m'étonne même pas que tu aies écrit en majuscules et souligné la console de jeux tiens ! D'accord d'accord... mais alors je te préviens, tu me laisseras y jouer aussi ! »

Je me contentai d'hocher la tête en marmonnant une vague autorisation avant de l'entrainer ailleurs. Il était bien entendu hors de question que je joue avec elle. Comme je vous le disais Erica ressemble un peu trop a sa mère; aussi mauvaise joueuse surtout. La dernière fois que nous avions jouer au Monopoly ensemble elle avait carrément déchiqueter le plateau de jeu avant de bruler les billets parce que j'avais eu le malheur de gagner. Et encore cette fois ci elle avait été calme, Rica avait toujours envie de gagner; si elle gagnait pas il ne servait a rien qu'elle joue. Parfois je me demandai comme Jack avait survécu a une enfance avec elle, Rica avait du faire de sa vie en enfer lorsqu'elle le voulait. Et aussi mesquin que cela fut-il ça me plaisait d'imaginer Jacky prise en sandwich avec Erica qui venait de perdre.

« Tiens regarde mon amour un margarator !! »

Mes yeux s'illuminèrent devant l'appareil. Il me ferait des cocktails tout les soirs, avant que Rica' reviennent du travail et après l'avoir écouter me raconté sa journée minute par minute. Je le voulais absolument, il me fallait se margarator; je me voyais déjà dans mon fauteuil massant avec un verre a la main. Quoi ?! C'était bien plus classe que la bière quand même, je ne m'appeler pas Bingy moi. Me tournant vers Erica je la regardai avec des yeux de chien battu, en esquissant ce sourire en coin qui me rendait craquant. Elle ne pouvait pas résister.

Je sortis un crayon de mon sac et notais le combiné narguilé-cafetière qui faisait aussi les pommes de terre frites sur la liste de mon amoureux. J'ai eu du mal à le trouver ce stylo, mon sac a toujours été un vrai bordel. La seule chose qu'il m'était impossible de ranger, et ça m'énervait. Avant de sortir, je mettais tout correctement dans mon sac ... mais il suffisait d'une secousse ou d'un pas pour que tout parte dans tous les sens, une horreur. D'ailleurs, il a bien du le remarquer, parce que je râlais et bouillonnais intérieurement en tout retournant pour retrouver le crayon. J'en profitais aussi pour lui dire que si il voulait la console, il me laisserait y jouer, de gré ou de force. J'avais été élevée avec Jackouille, alors les jeux videos, j'étais une pro'. Pas comme les jeux de société, ou quand je perdais, je ... on va dire, pour ne pas développer et pour ne pas que je passe pour une folle dingue comme ma mère, que j'étais plutôt mauvaise perdante. Bon, d'accord, très mauvaise perdante. Mais j'aime pas le Monopoly ou le Trivial Pursuit, en plus à un moment on s'ennuie... alors je ne faisais que mettre du piment dans le jeu.. non ? NON ?! Bref. Il ne me répondis même pas et m'entraina ailleurs, discrètement. Ah celui là!!

« Tiens regarde mon amour un margarator !! »

Alors que j'arquais un sourcil, je voyais ses yeux s'illuminer devant l'appareil. Je savais déjà ce qu'il avait en tête. Si on le prenait, ce serait moi qui me chargerait de lui en faire pendant qu'il serait sur son fauteuil à glander devant la télé. Mais ça me dérangeait pas, j'adorais prendre soin et chouchouter les gens, surtout Aaron. Et puis je ne pouvais pas lui refuser ça, après tout, je l'avais bien forcé à prendre mon machin inutile avant. De toute façon, il commençait à me faire des yeux de chien battu, ceux auquels je ne pouvais pas résister, et il le savait bien. Raaah, il était trop chou.

« Arrêtes avec tes yeux dignes du chat botté de Shrek, tu sais bien que je peux rien te refuser quand tu me regardes comme ça... et que j'ai plus envie de te sauter dessus qu'autre chose... »

Je haussai les sourcils et les rabaissais sans cesse, pour le provoquer. Non, mais c'était vrai... déjà que j'avais du mal à me retenir de le violer sur place, alors si il me regardait comme ça, c'était bien pire.