Carpe Diem. C'est la meilleure expression que je pouvais choisir pour commencer un sujet où Loreena profite de la vie comme à son habitude. Elle aime beaucoup passer ses soirées en boîte de nuit avec des amis pour sentir la musique bouger son corps, pour être avec ses proches, et pour s'amuser. Il était 20 heures quand elle était sortie de chez elle après s'être préparée pendant près d'une heure. Elle alla chez une de ses collègues donc en début de soirée où elle passa quelques heures à rire, à parler actualité et surtout à se sentir bien. Depuis la mort de sa mère, elle avait tout fait pour ne pas sombrer dans la tristesse. Elle l'avait fait pour sa propre mère, parce qu'elle avait toujours connu ses valeurs et les avait toujours respectées. Miranda avait toujours été une femme positive, qui s'était battu même contre la mort de son fils pour rendre la vie de sa fille le mieux possible. Elle avait réussi. Loreena était une femme réfléchie, pleines de valeurs, de savoirs et qui voulait tout partager. Elle n'avait jamais reculé devant rien, même pas devant la douleur. Il lui arrivait bien évidemment d'avoir mal, de repenser à tout, mais elle se disait que ça ne servait à rien de se laisser abattre, que la vie est toujours devant nous et que les larmes ne la rendront pas plus belle. Carpe Diem. Elle profitait de la vie, elle souriait à la vie. C'est pour ça qu'elle alla en boîte de nuit avec des amis. Ils dansèrent tous ensemble au milieu de la piste, animés par la fièvre de la musique diffusée. Mais Loreena finissant par avoir très chaud à force de danser se dirigea vers le bar pour commander une boisson et faire une pause. Si un de ses collègues voulait la rejoindre, ils pouvaient, mais ils semblaient trop occupés et pourtant pas assez assoiffés. Elle commanda une marguarita et s'accouda sur le bar tandis que le bartender lui servit. Elle sentit alors que quelqu'un s'asseyait à côté d'elle et la regardait, mais elle fit exprès de ne pas regarder au cas où c'était un gros lourd dragueur. Il devait surement être en train de regarder dans le décolleté de son haut gris avec un col fait de sortes de paillettes, ou alors de regarder si le pantalon en toile noir qu'elle avait choisi la moulait assez. Quand elle leva le regard, elle se rendit compte qu'elle n'avait pas mal pensé. Le gars semblait presque baver. Elle lui sourit brièvement, un sourire sincère mais qui veut tout de même dire "tire-toi". Elle ne lui accorda qu'un regard et un sourire avant de regarder son verre. Il mit sa main sur la cuisse de la jeune femme, et celle-ci l'écarta tout de suite en lui envoyant un regard bien sévère. Il comprit ENFIN et partit de la place. Elle but une gorgée de son verre en regardant le serveur qui riait un peu à cause du gars. Elle ne vit pas qu'une nouvelle personne s'était installée à côté d'elle, une personne qu'elle connaissait en plus.

Accoudée sur le bar à attendre sa boisson, elle avait laissé le jeune lourd s'asseoir à côté d'elle sans rien dire. C'est le genre de moment où vous vous arrêtez de respirer et où vous ne voulez attendre que le moment où il va partir pour reprendre votre souffle. Une véritable lutte contre le gros lourd. Elle avait vu sa boisson se préparer pendant qu'il était certainement en train de la reluquer. Elle était presque désespérée devant ce comportement. Quand elle tourna la tête enfin vers lui pour le regarder une demi seconde, une envie de vomir lui vint presque soudainement. Non, non, ce n'était bien évidemment pas l'alcool. Elle regarda vers la piste dans l'espoir d'y voir un de ses collègues qui viendrait la rejoindre pour la sauver. Elle serait capable de n'importe quoi car elle savait que c'est le genre pot de colle qui ne lâche jamais prise. Quand elle se tourna complètement pour être face à son verre, elle vit le numéro du garçon écrit avec lui faisant un grand sourire sur son siège. Elle lui fit alors comprendre que non, il ne fallait pas compter sur elle. Mais il posa tout de même sa main sur sa cuisse et elle se retint de le gifler mais pas de déplacer la main aussitot. Si les boissons n'étaient pas aussi chers en boîte de nuit, bien qu'elle soit assez riche tout de même, elle aurait balancé sa marguarita sur le jeune homme, mais elle avait trop soif, surtout d'alcool (a). Il eut du mal à saisir ce qu'elle lui disait, était-ce parce que la musique retentissait très fort dans la boite ? Nan, il avait juste pas envie d'accepter les rembarrements de la brune qui finit par le pousser. Elle le vit enfin se lever et il partit. Elle le regarda faire de peur qu'il ne fasse demi-tour et revienne encore plus ennuyant. Elle garda le ticket avec le numéro, non pas pour appeler, mais pour le filer au prochain lourd qui voudrait la draguer (a). Il penserait qu'elle est d'accord, mais en fait nan ahah ! Bref, alors qu'elle rigolait avec le barman qu'elle voyait régulièrement en venant dans cette boîte de nuit, Lorenzo s'installa à côté d'elle. Elle sursauta quand elle l'entendit parler et se tourna alors vers lui en souriant. "- Hey Lorenzo ! Merci, moi aussi j'aime bien comment tu es habillé ! Comment tu vas ?" Ce n'était pas vraiment de l'ironie ce qu'elle avait dit, dans le sens où la manière dont elle avait répondu n'était pas du tout méchant mais humoristique. Elle appréciait beaucoup le jeune homme dont elle aimerait parfois comprendre les réactions face à la douleur. En réalité, ce n'est pas qu'elle ne comprenait pas, mais qu'elle n'avait jamais réagi de la même manière. Elle leva son verre vers Lorenzo et en but les dernières gorgées avant d'esquisser un sourire au jeune homme.